Dans sa démarche d’autonomisation, soutenu par ses pulsions agressives, l’enfant est confronté au risque de perdre l’être cher. Le conte a pour fonction d’aménager la phobie et d’inscrire le sujet et ses peurs dans une démarche culturelle. Le loup est un des personnages des contes traditionnels, il y incarne le malfaisant, le danger venu d’ailleurs.
Dans un mouvement de régression, les sociétés humaines s’organisent parfois elles aussi, pour désigner de manière caricaturale un étranger qu’il faudrait combattre et réduire à néant, afin de s’épargner le risque d’une dissolution fatale du groupe. Cette fable n’a-t elle pas pour fondement de masquer la dévorante dangerosité du leader, du guide ?