Que nous apprend l’Orestie, seule trilogie du théâtre antique, celle du théâtre d’Eschyle ? De quoi serait signifiante notre résistance à la lecture et au travail des textes tragiques grecs ? La tragédie met en scène ces désirs dont le sujet ne veut rien savoir et qu’il refoule. Par le retour du refoulé qu’elle permet, la tragédie nous « force à reconnaître nos propres profondeurs, où ces impulsions, bien que réprimées, sont toujours présentes », souligne Freud. L’acte du matricide, drame de la pièce, serait signifiant de la coupure, permettant alors de supposer qu’au commencement était l’acte… l’acte symbolique de la césure frappante, pour reprendre les termes de G. Balbo. Ce travail est une lecture, au travers du prisme de la théorie psychanalytique, de cette pièce d’Eschyle couplée à celle de Sophocle, Électre. Il permet aussi de pointer certains questionnements ouvrant à la poursuite du travail entamé.